La technique de la pointe de métal est une technique de dessin très ancienne. En effet, dès l’Antiquité, cet instrument graphique est utilisé. Il s’agit d’une tige composée d’un métal ou d’un alliage qui à la propriété de laisser une trace sur le support, qui doit être apprêté au préalable pour rendre sa surface très légèrement rugueuse. Pour cela, il est nécessaire d’appliquer une couche de gesso, ou encore de gouache sur le support (papier, toile, parchemin, etc…). Une très fine couche de métal est alors déposée sur le support et y laisse ainsi une trace colorée, dépendante du métal et de son oxydation.
Selon le métal utilisé, il n’est pas forcément nécessaire d’appliquer une sous-couche, en particulier le plomb laisse une trace grise sans préparation.
La pointe d’argent est constituée d’une fine tige d’argent pointue, de dimensions variables, fixée sur un manche ou un support assimilable à un porte-mine. On l’utilise comme un crayon pour dessiner sur un support obligatoirement préparé, enduit d’une substance blanche ou colorée à l’origine à base de poudre d’os, appelée à la Renaissance, carta tinta. Rarement utilisée aujourd’hui, la pointe d’argent servait à tracer le dessin préalable aux enluminures des manuscrits sur parchemin. Elle a été beaucoup pratiquée à la Renaissance. Albrecht Dürer ou encore Raphaël ont beaucoup utilisé cet outil de dessin, mais il fut par la suite remplacé par le crayon graphite, plus simple d’utilisation.
L’étain, plus dur que le plomb, donne un trait plus subtil, mais ce, uniquement sur un support contenant beaucoup de colle. Il est la plupart du temps utilisé afin de marquer les ombres. Plus dure que l’argent, le plomb et l’or, mais moins que l’étain, la pointe de cuivre est peu utilisée.
L’or étant un métal très précieux, les pointes or sont très onéreuses. Néanmoins, elles permettent un trait très fin, dont la couleur tend à être de plus en plus noire à mesure que la pureté de l’or augmente. La pointe or est également utilisée en aquarelle botanique (article détaillé à venir), où son utilisation permet un tracé fin et subtil, notamment pour certains pétales aux contours délicats par exemple.
Les pointes utilisées pour les dessins présentés ici sont essentiellement des pointes or jaune 750 millièmes (18 carats).
tel que tu es parti, tu vas bientôt faire concurrence à Jacques CALLOT 🤗
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merci !
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